Quand on célèbre une naissance, tous les regards se tournent naturellement vers le bébé. Pourtant, le parent, lui aussi, vient au monde. Une naissance que peu de monde souligne alors qu’elle est un bouleversement total pour celles et ceux qui endossent cette nouvelle identité. Tous les repères éclatent et un nouvel équilibre de vie se construit petit à petit, dans la joie mais aussi parfois le désarroi.

Tous les parents sont concernés par le post-partum

Le post-partum englobe la période qui suit la naissance d’un enfant. Sa durée est variable, de quelques semaines à trois ans selon les définitions. À ne pas confondre donc avec la dépression post-partum qui est une dépression maternelle post-natale touchant parfois aussi les pères.

Quand les jeunes parents déchantent un peu, beaucoup…

Le décalage entre rêve et réalité peut par moment s’avérer être difficile : devenir parent peut être déroutant, voire être très éloigné de l’image véhiculée dans la société. Comme si tout allait de soi en devenant parent… Mais une fois au cœur de l’action, force est de constater que ce n’est pas aussi simple. Et c’est bien normal. Sauf que l’on ne dit pas qu’être parent, ça s’apprend. Que celui-ci grandit aussi au rythme de son bébé. Que les recettes miracle n’existent pas. Qu’il y a juste des essais, des réussites et des plantages. Trop souvent encore, on tronque la réalité en gommant les imperfections d’un quotidien, apparaissant d’un coup idyllique et entraînant alors mille questionnements chez de jeunes parents qui peuvent, par exemple, ne pas se sentir à la hauteur avec leur bébé.

Le temps de la débrouille

Malgré les bouleversements liés à cette période charnière, les premiers pas dans cette aventure parentale sont peu accompagnés par la collectivité. Pour certains parents, l’entourage est plus ou moins présent, soutenant. Le relais existe. Pour d’autres, pas. Les parents font avec les moyens du bord, avec l’énergie du moment avant que la plupart ne retournent du jour au lendemain, sans transition (sauf celle qu’on aurait organisé soi-même), au travail. Les pères ou co-parents d’abord, les mères ensuite. Une inégalité due au fait que le « congé » de maternité (15 semaines) reste plus long que celui de paternité/co-parentalité (20 jours), maintenant ainsi l’écart entre hommes et femmes dans l’éducation et les soins aux enfants.

Or, on ne peut éduquer sans soutien. Le parent est en première ligne, oui. Il est responsable de son enfant, oui. Il doit être un acteur de son éducation, oui évidemment. Mais il a besoin d’être dans de bonnes conditions pour pouvoir le faire. C’est là que la collectivité entre en jeu en soutenant les parents dès le début de l’aventure parentale. Parce que c’est ensemble que l’on construit la société de demain.

La Ligue des familles agit pour un meilleur soutien des jeunes parents

Pour ces raisons et bien d’autres encore, la Ligue des familles revendique une meilleure prise en charge du post-partum en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle mène des actions de sensibilisation et d’information auprès du grand public pour lever le voile sur les coulisses de cette période sensible, mais aussi pour faire évoluer les mentalités. C’est dans le cadre de cette mission que la Ligue des familles sera présente au Salon Educ avec sa caravane du 12 au 15 octobre à Marche-en-Famenne. Cette caravane plonge les visiteurs dans une ambiance post-partum pour en révéler toutes les nuances. N’hésitez pas à venir nous rendre visite !

 

Envie d’en savoir plus ?  Retrouvez la  » Ligues des familles » du 12 au 15 octobre au Wex et d’ici la rendez-vous sur  www.liguedesfamilles.be